Vieillir, ça se prépare?

Martine Duval

Comme à chaque année, j’ai rendu visite à ma famille et belle-famille pendant les vacances d’été. Ma mère demeure avec son conjoint, aux abords d’un lac. Malgré ses 80 ans, elle est dans une forme resplendissante. Elle reste active en pratiquant des activités autant physiques que mentales. Elle participe fréquemment à des recherches sur le vieillissement pour rester à l’affût de nouvelles façons d’améliorer sa qualité de vie. Elle voyage beaucoup. Elle est impliquée dans plusieurs causes. Elle est très occupée!

Mon beau-père a 83 ans. Il vit  dans un CHSLD. La différence entre les deux réalités est frappante.  L’une marche 2 km par jour et gère sa journée avec toutes les obligations qu’impliquent vivre en maison. L’autre a de la difficulté à marcher quelques pas, il vit dans la solitude et la douleur. Il se lève de son lit pour s’asseoir dans sa chaise près de la fenêtre. Même si plusieurs facteurs sont responsables de leurs réalités, tels que l’âge, le sexe, les expériences de vie, selon moi, deux aspects importants jouent aussi dans cette différence: la solitude et la forme physique. Après le deuil de mon père, ma mère est restée engagée socialement et elle a tenté de garder la forme. Mon beau-père, après son deuil, s’est progressivement isolé puis il s’est coincé dans un cercle vicieux où, moins il en faisait, moins son corps était capable d’en faire.

Devant ces deux réalités je me demande comment je vivrai mon vieillissement, mais surtout je m’interroge sur les actions que je peux poser aujourd’hui pour préparer mon demain. J’espère rester en forme car nos capacités physiques permettent de garder le contact avec le monde, de voyager mais surtout de garder le moral. Je crois fermement qu’une attitude positive peut aider à traverser bien des épreuves et peut-être même le vieillissement!