Tintin à « Trumpland »

Martin Bouffard

Cette année pour nos vacances d’été, nous hésitions fortement à nous diriger vers les États-Unis. Notre dernier séjour là-bas remontait à plus de deux ans.  L’accession au pouvoir de Donald Trump ainsi que son attitude envers le Canada nous laissaient un peu perplexes et craintifs.

Après tout, les états que nous voulions visiter (principalement le Tennessee et les états du sud) étaient en plein « Trumpland », si vous me permettez l’expression, leurs électeurs ayant très fortement voté pour les Républicains en 2016. De plus, la fatigue accumulée durant les derniers mois et l’anxiété dont je souffre quotidiennement me rendaient la tâche plus que colossale, en plus du trajet en voiture de plusieurs milliers de kilomètres.

Étant toutefois quelqu’un qui aime relever ce genre de défi, je faisais par contre face à un dilemme. Tenter le tout pour le tout et nous rendre en personne sur place afin de constater la réalité des faits ou alors me fier à l’actualité, aux autres ainsi qu’à mes démons intérieurs et renoncer à notre projet.

Nous avons finalement opté pour la première option. Résultat? Trois semaines de rêve où chaque kilomètre parcouru faisait en sorte que ma santé mentale et physique se portait de mieux en mieux. Nous avons vu des paysages grandioses, visité des endroits rêvés depuis longtemps, côtoyé des gens fort sympathiques avec leur accent propre à eux et ainsi apprécié leur légendaire hospitalité du sud. À la vue de notre plaque d’immatriculation, plusieurs se mettaient à nous faire la conversation tout en faisant l’éloge des beautés du Canada et du Québec.

La morale de mon histoire? Premièrement, si vous avez un but, foncez, ne remettez pas à demain et n’ayez pas peur. Écoutez plutôt votre cœur. Deuxièmement, ne jugez pas une population générale par son dirigeant politique. Peu importe le pays ou la nationalité, nous sommes tous des êtres égaux vivant sur une même planète.