Remettre à l’endroit

Lucie Trudel

Nous avons, pour plusieurs d’entre nous, le souvenir du temps où on se souciait peu de jeter des ordures ça et là. Heureusement, des prises de conscience ont permis plus de respect pour l’environnement. Nous y sommes arrivés. Nous en étions fiers, bien plus, nous respirions à l’aise en regardant autour jusqu’à nous émerveiller.

Quel étonnement ces temps-ci, par ailleurs, de constater qu’en certains chemins et espaces publics les pelouses sont, à nouveau, parsemées de déchets: papiers, bouteilles, cartons, pailles… Une incompréhension voire une tristesse prennent alors le dessus sur la joie, le plaisir éprouvé à contempler le paysage. On ne semble pas réaliser les conséquences de tels affronts. Notre responsabilité commune pourtant demeure. Ce laisser aller donne à réfléchir sur nos habitudes, sur certaines attitudes en regard de l’urgence de calmer le vent de l’insouciance, du « je-men-foutisme » dans les rapports entre nous et avec l’environnement. Cela paraît peu mais c’est beaucoup dans le registre de l’ouverture aux autres. Remettre « l’envers à l’endroit » nous en sommes capables.

Le mouvement Culturat nous y a encouragé et l’adoption récente d’une politique municipale d’art public par la ville de Rouyn-Noranda. Le coeur léger, rentrons dans la danse, la beauté enchante…