Le respect, est-ce assez?

Guy Boulanger

Notre société est souvent marquée par des épisodes de violence inquiétants. Nous sommes bouleversés par les tueries à l’étranger ou les meurtres de femmes en ce temps de pandémie. Les discriminations face aux noirs, aux asiatiques, aux autochtones, notamment, se répètent. Les difficultés à cohabiter avec des gens venant d’autres pays, ayant une autre culture, une autre religion perdurent.

De tous temps, les gens qui nous sont étrangers nous font peur. Il est si facile d’imaginer que l’autre est mauvais, menaçant, dangereux. Et une fois qu’on a cette conviction, s’attaquer à un membre de ce groupe devient moins grave : on ne voit plus une personne mais seulement le représentant de cette catégorie de gens.

Je me souviens être allé dans une école primaire où le professeur disait que le respect était ce que l’on peut faire de mieux pour vivre ensemble. J’avais osé lui dire que l’on peut faire de mieux pour vivre ensemble. J’avais osé lui dire que je ne partageais pas son opinion.

Le respect est bon, mais il y a mieux : il y a l’amour. Mieux que de laisser l’autre vivre avec ses convictions, il y a l’effort pour le connaître et l’apprécier. Mieux que de bannir les armes et avoir chacun notre espace pour vivre, il y a l’attachement que l’on développe en côtoyant les gens autour de nous. Jésus a laissé le grand commandement de nous aimer les uns les autres et il n’y aucune technique moderne qui peut dépasser cet élan du cœur capable d’abattre toutes les différences.  Puissions-nous être de ces gens qui ne se contentent pas de vivre côte à côte sans déranger mais cherchent à se rencontrer et à s’aimer.