La ‘fin du monde’

Rénal Dufour

Qui l’ignore? Nous sommes à un clic d’une catastrophe nucléaire.

Qui l’ignore? Notre Terre peut être culbutée par des astéroïdes très lourds.

Qui l’ignore? L’activité humaine menace la vie sur Terre.

Ouf!

Et plusieurs crient : ‘C’est la fin du monde!’

Mais oui.

Toutes les cultures qui postulent un commencement du monde, une création en quelque sorte, entrevoient du même coup que ce monde qui a commencé finira bien par finir.

Mais comment?

Deux hypothèses.

La plus vendeuse : la catastrophe, le cataclysme, les ‘puissances des cieux sont ébranlées’. C’est écrit! Un embrasement, quoi!

La plus optimiste : dans le sillage du jésuite français Pierre Teilhard de Chardin, la vie arrive à sa maturité dans sa rencontre avec sa source, l’Amour qui est Dieu. Un embrassement, quoi!

Mais comment savoir?

Les spéculations vont bon train.

Or, la pensée catholique n’en est pas à ses balbutiements. En effet, depuis longtemps, sous des appellations multiples, l’Église voit en Jésus son but ultime, celui en qui on peut décrypter la ‘fin du monde’, son eschaton.

La ‘fin du monde, ça peut être aussi sa finalité, son but, sa téléologie. En Jésus, l’Église décode la raison d’être du monde.

Ce monde nait d’un regard d’Amour qui est Dieu.

Ce monde se développe sous ce regard d’amour.

Ce monde aboutit là où l’Amour l’attire.

Comment ça va se produire échappe à notre entendement. Ça appartient à la liberté de Dieu.

Mais l’Amour peut-il nous jouer de mauvais tours?

Confiance, l’Amour ne peut que nous réussir!