Fin de mois ou fin du monde

Rénal Dufour

Henriette, 13 ans, regarde son père dans les yeux :

‘Papa, quand est-ce que ça va finir, la pandémie?’

‘Je ne le sais pas!’ demeure la seule réponse honnête.

La vie humaine est forte: elle a envahi toute la Terre et, là où elle s’implante, les autres espèces disparaissent à grande vitesse.

Mais la vie humaine est fragile : briser les équilibres écologiques risque de causer des changement climatiques ou des pandémies. Au final, la mort.

Notre monde peut se diviser à des fins de réflexion en deux parts.

D’abord, une toute petite minorité peut prendre du recul et réfléchir à la fin du monde, dans quelques millions d’années, car la mort du soleil est programmée, ou bientôt, car une comète peut heurter la Terre, etc.

Mais l’immense majorité se débat pour survivre : elle ne peut envisager que la fin du mois. Et avec peine en plus. Demain, c’est déjà très loin. Je revois des familles dans les bidonvilles de Salvador (Brésil) et de Porto (Portugal) ou à la porte de la mission à Bamako (Mali).

La vie humaine ne pourra continuer que si elle se découvre liée à la vie tout court.

Or, des ‘scientifiques’ veulent y échapper par le transhumanisme, une approche qui ‘fabrique’ la vie en laboratoire, la préserve comme une machine en remplaçant les pièces au besoin. Pour eux, la fin de notre monde est déjà arrivée! Voici l’ère des cyborgs. Alors, le sort des humains: que dal!

En 2022 : il importe de choisir la trajectoire que NOUS voulons suivre.