Ça va bien aller

Guy Boulanger

J’aurais utilisé ce titre pour mon article il y a un an et on se serait demandé l’objet de ma chronique. Aujourd’hui, tout le monde sait à quoi je fais référence. Cette phrase bien connue a pris une tout autre connotation depuis la pandémie.

En effet, elle est apparue dans des lieux publics, dans les fenêtres de nos maisons et dans bien d’autres endroits, accompagnée souvent d’un arc-en-ciel. Dans un moment difficile de notre histoire, dans un printemps marqué par l’inquiétude et l’isolement, ce slogan rempli de couleurs s’est vite répandu parce que nous avions besoin d’encouragement et de lumière. Toute la créativité utilisée pour l’afficher montre combien c’était nécessaire.

Malgré la beauté des intentions et les bienfaits apportés, cette phrase pouvait cependant apparaître pour certaines personnes comme une fausse promesse. Celles qui ont souffert de ce virus, celles qui ont perdu un être cher, celles qui n’ont plus d’emploi, celles qui peinent à s’en sortir se disent probablement qu’il ne suffit pas de répéter cette belle phrase ou encore qu’elle est loin de se réaliser pour tous.

Dans la foi chrétienne, nous avons une espérance infaillible mais qui ne promet pas que tout va toujours bien aller dans la vie, qu’aucun malheur ne va nous atteindre. Elle ne dit pas non plus qu’il suffit d’être optimiste. Elle affirme plutôt que, quoi que nous vivions, nous ne sommes jamais seuls. Le Seigneur est toujours là pour nous donner sa force et son soutien. Elle dit encore que tout ce qui nous arrive n’est pas inutile mais est plutôt porteur de vie éternelle.