Dure de « comprenure » !

Ginette Harvey

Début d’été difficile !  Je n’arrivais pas à vivre sur mon patio.  Mon patio, c’est ma joie de la saison.  En plus de la pollution de la fonderie qui oblige à tout nettoyer au matin, s’ajoutent les particules des feux et la mauvaise qualité de l’air !

Je pars pour des vacances en Espagne. L’air y est bon, mais la sécheresse a ruiné quatre-vingt pour cent des récoltes du pays !  Durant les quatre heures de train pour nous rendre à Barcelone, je le constate : des centaines de kilomètres de terres arables jaunies où rien ne pousse, des réservoirs d’eau vides. Dire que l’an passé encore, on appelait la Catalogne le « Potager de l’Europe ! »

Au centre de Barcelone, dans la vieille ville, j’observe des immigrés de toutes nationalités œuvrant dans des commerces misérables, des itinérants nourris par des religieuses. Je trotte ensuite dans les quartiers cossus. J’y découvre les boutiques Dior, Chanel, etc. L’inégalité règne partout au monde mais là, elle me frappe davantage.

Comme lecture de voyage, je parcours l’encyclique du Pape François, Laudato si, écrite en 2015, sur la sauvegarde de la maison commune. Je trouve que j’ai été bien « dure de comprenure » avant de saisir l’ampleur planétaire et la gravité de la situation: bouleversements climatiques, inégalités, migrations massives.

Comment avancer le cœur confiant ? Je crois que l’Esprit Saint continue de nous éclairer, de nous conduire vers plus de solidarité. Le gouvernement espagnol consacre deux milliards d’Euros pour transformer l’approvisionnement hydrique du pays. Près de nous, la municipalité de La Sarre vote un budget de vingt millions de dollars (sur dix ans) pour plus de qualité de vie pour les citoyens, en regard des bouleversements climatiques.

Des exemples courageux de collaboration avec le Créateur pour sauvegarder notre maison commune !