Économe et/ou avare ?

Ginette Harvey

 Sur la toile, je suis tombée sur le site ThéoDom.org.  Pour amorcer le carême, les Dominicains y présentent sept brèves vidéos sur les sept péchés capitaux.

Comment ça, les péchés capitaux ?  Ça existe encore ?  Allons voir pour voir ! Et voilà que je m’éveille de mon avarice!  Je n’exagère pas !

C’est qu’il y a plus d’une façon d’être avare. Je ne suis pas comme l’avare de Molière ou comme Séraphin Poudrier qui ne pensent qu’à l’argent. Ils désirent la richesse pour elle-même. Je suis avare comme l’agriculteur qui a amassé du grain dans son grenier pour assurer ses vieux jours.  J’ai foi en mes réserves plus qu’en l’amour de Dieu pour moi.

Ce n’est pas mauvais d’être économe, prévoyante, mais jusqu’à quel point? Le problème se pose quand vient le temps de partager avec mon prochain dans le besoin ou de dépenser un peu pour des engagements bénévoles. Alors, je peine à délier ma bourse, ne serait-ce que pour donner 1% de mon avoir accumulé. Qui plus est, je compte bien que l’impôt m’en remettra une partie ! Je suis loin de la mesure de la charité que Jésus enseigne dans l’Évangile du bon Samaritain !

Cette avarice m’isole ! Je ferme mes yeux, mon cœur, devant la misère des autres. Je ne me fie pas que le Père va s’occuper de moi dans l’avenir. Je ne veux ni dépendre de Lui, ni dépendre des autres.  C’est la nouvelle mentalité : « Il ne faut surtout pas dépendre de nos enfants ! »

Je crains un peu d’aller voir les autres vidéos… Mais si je veux réussir mon carême, j’ai à réaliser mes péchés et à me convertir, c’est-à-dire à me tourner vers Dieu pour qu’Il m’aide à changer, à grandir, avec son aide, heureusement!