LA PAGE BLANCHE

Martin Bouffard

Tout écrivain qui se respecte en arrivera un jour ou l’autre à ce que l’on appelle le syndrome de la page blanche. C’est-à-dire que l’on passe des heures à se demander ce que sera la suite de notre histoire. L’auteur se retrouve subitement en panne d’inspiration. On a beau chercher et encore chercher. Rien.

Dans ce cas, il ne faut pas pousser la dose. On laisse aller et puis un beau jour, l’inspiration revient. Après tout, on ne tire pas sur les fleurs pour qu’elles poussent plus rapidement. Félix Leclerc a déjà dit que l’inspiration était comme un puit. Si un jour le puit est sec, on laisse passer le temps et puis un beau matin, il regorgera de belle eau pure. Je vous parle d’inspiration par rapport à l’écriture mais la comparaison s’adapte à différentes situations de la vie courante. Parfois le stress et la fatigue accumulée peuvent nous faire prendre des décisions hâtives voire irréfléchies. Un peu de repos et de méditation spirituelle suffisent souvent à nous éclairer afin d’avoir un meilleur jugement.

Dans le contexte que nous vivons depuis plus d’un an, la fatigue physique et psychologique légitime liée à la pandémie risque de nous faire prendre des décisions que l’on regrettera par la suite. Nous le constatons de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe, les gens réagissent de manière différente et c’est tout à fait normal. Cependant, l’important est de ne pas perdre ses repères et ses valeurs de base. Ce qui a façonné notre personnalité. Bref, ne pas devenir quelqu’un d’autre. Avec la patience nous y arriverons. La preuve? Cette chronique que vous venez de lire fut victime au départ du syndrome de la page blanche. Et pourtant…