Katérie

Rénal Dufour

Les relations entre Français et Autochtones au Québec n’ont pas toujours été ce qu’elles sont devenues.

Lorsque les premiers Français sont venus, ce sont des Autochtones qui les ont soignés face au scorbut.

Lors des conflits entre Hurons et Iroquois entre 1645 et 1650, les derniers Jésuites français de la Mission Sainte-Marie au pays des Hurons ont accompagné les survivants qui ont quitté les Grands Lacs pour s’établir et vivre près de Québec.

Lorsque Katéri Tékakouitha a fui sa communauté où elle se sentait persécutée, elle s’est réfugiée à la Mission Saint-François-Xavier, près de Montréal.

Katéri a entendu la voix des Jésuites français lui proposer un chemin de libération : elle est entrée dans une relation intime avec Jésus, le Christ, qui a porté sur la croix le poids de la souffrance. Elle a reconnu en Lui celui qui la libérait.

L’évangélisation ne s’est pas faite dans des conditions idéales; la rencontre entre la proposition de la foi chrétienne et la culture autochtone se vit dans les aléas de l’histoire, avec les grandeurs et les misères.

Aujourd’hui, sainte Katéri pourrait nous aider à améliorer les relations entre les descendants de ces communautés.

En effet, par sa foi, Katéri est catholique. Par naissance, elle est autochtone.

Elle devient une interface entre nos deux réalités : elle peut permettre la circulation d’un courant de réconciliation.

Reconnaitre le racisme systémique de notre culture historique, ce n’est pas nous flageller. C’est nous engager sur des pistes d’avenir.

Que sainte prie pour et avec nous.