En ces temps où nous nous questionnons sur les dérives dans les réseaux sociaux, il est doux de nous arrêter, de nous laisser inspirer par les personnes admirables de nos familles, de notre entourage. Elles ont le don de nous faire vibrer à ce qui donne sens à la vie, en soi, dans nos relations et nos organisations humaines. Souvent, elles ont puisé dans la nature ce qu’il faut pour le dire, pour le vivre. Mon frère Denis, sensible à la beauté, à la bonté, à la magnificence de la création, à la richesse de la vie intérieure nous convoquait récemment, à travers ses écrits, en pleine forêt où nous faire proches. « Les matins, nous confiait-il, s’évanouissent trop rapidement comme ces visages, ces moments de tendresse, ces mains tendues qui nous sont, pour le moment, dérobés. Dans un élan d’amour, il faut garder au fond de notre âme : les yeux, le cœur, la chaleur des personnes qui nous manquent comme on garde un mystère au fond de soi. De bon matin, le soleil est venu me faire un clin d’œil timide à travers le sapinage comme s’il avait peur de me déranger dans mon voyage au cœur de mes pensées, au creux de mes mémoires, de mes odeurs, des saveurs éloquentes, parfums de liberté. Moment de recueillement, reconnaissance pour cet espace qui m’habite, pour ces arbres droits et fiers qui m’apportent beauté et chaleur bienfaisante. Il est doux, à cœur ouvert, d’écouter le silence.

« Joyeuses Pâques et bon printemps…