Pardon-Réconciliation

Lucie Trudel

Fin juillet. J’allais écrire sur la beauté des courants d’été, la nature resplendissante, les joyeuses festivités mais je suis habitée par tout ce que soulève la visite du Pape, par sa demande de pardon-réconciliation.

Les mots du cœur partagés; la reconnaissance claire des traumatismes vécus par les populations autochtones, aux graves conséquences intergénérationnelles; les sentiments de honte, les douleurs partagés; les silences « plein du drame », les occasions d’une meilleure connaissance des éléments de leur culture et de leur spiritualité vont, sans doute, permettre à plusieurs d’entre eux, d’entre elles souffrantes, affligées de continuer de marcher sur les chemins de guérisons pour de meilleurs jours en famille, dans les communautés autochtones et entre nous tous et toutes. D’autre part, la nécessité de faire mémoire, d’évoquer les souvenirs douloureux soulève l’indignation, la colère, l’expression des attentes non comblées. Les manques, les faiblesses de l’Église, au grand jour (décidément rien n’est parfait sur nos routes humaines) vont peut-être permettre des prises de conscience des changements, des changements, des adaptations nécessaires quant à certaines réalités passées et actuelles.
Comme l’exprime lui-même le Pape « qu’on cesse de chercher à défendre l’Église institution pour se mettre en quête de vérifié ». Faire en sorte que les valeurs véhiculées, avec l’aide de Dieu, du Créateur, en concordance avec les enseignements sacrés des peuples autochtones : sagesse, amour, respect, courage, honnêteté, humilité, vérité puissent contribuer à des rapports humains chaleureux, ouverts, authentiques et respectueux…